Le travail au troupeau :
Roxy, gardienne d'oies.- Avoir de préférence un bon rappel pour débuter le travail au troupeau. Un bon rappel consiste en un retour joyeux vers le maître en toutes circonstances au même rythme qu"à l’aller vers le troupeau. Le chien l’acceptera facilement lorsqu’il aura pris conscience qu’il peut repartir. Pour cette raison, évitez de terminer les premières leçons par l’ordre de rappel.
- L’élément supplémentaire qu’est le troupeau peut au départ décontenancer le dresseur débutant. L’utilisation du cercle lui devient très vite un précieux atout pour la construction du chien.
- C’est de plus un merveilleux cadeau pour le Border Collie qui est avant tout un redoutable prédateur. Cet instinct présent chez tous les chiens est nécessaire pour susciter son intérêt au troupeau (déclaration). Le chien ne voit que du gibier. Il doit être maîtrisé et non annihilé (cas de tant de chien de compagnie) ou canalisé (chien conducteur de troupeau ou chien de chasse).
- Le maître, en temps que chef de meute, va en quelque sorte organiser la chasse. Rappel de la chasse en meute : A l’état sauvage, les chiens chassent en groupe, encerclant la proie et laissant le soin de la mise à mort aux seuls dominants (le couple Alpha). Le Border Collie a été créé par une sélection que l’on peut résumer ainsi : les trois "R" : Rechercher, Regrouper, Ramener.
- La science du placement conditionne la réussite. Le jeune élève ne connaissant pas les ordres, c’est par sa position que le maître obtiendra les déplacements du chien.
- L’art de l’observation permet l’anticipation (comme le coup d’avance aux échecs) et permet aussi de travailler juste, donc de travailler peu le jeune chien, tout en ayant une progression rapide.
Les techniques de base :
- Le "Midi-6 heures" joue sur l‘instinct du chien à encercler le gibier et à se placer à l‘opposé du maître.
- On demandera d’abord un "Stop" à midi, endroit où le Border Collie devrait l’accepter facilement. Plus tard il sera capable de s’arrêter sur ordre à tout endroit.
- Les directions sont générées par le déplacement du maître puis deviendront automatiques avec l’habitude pour le chien.
- Trop loin, le chien n’a plus d’impact sur les brebis. L’ordre "Avance" sera alors utilisé. Quand le chien prend possession du troupeau, on peut lui intimer l’ordre "marche" afin de conserver cette distance appelée : point d‘équilibre.
- La conduite à l‘anglaise consiste à faire pousser les brebis par le chien en l’éloignant du maître. C’est une difficulté majeure car incohérente pour le chien qui n’est pas programmé à éloigner le gibier. A ce moment, la présence et l’autorité du maître doivent être totales pour que le chien accepte de faire ce travail.
- Vient ensuite le travail à distance. L’autorité du maître, le mental du chien et la complicité du couple sont maintenant de la plus haute importance. Certains chiens très efficaces aux alentours du maître deviennent inutilisables au-delà de 100 mètres ; les uns n’en faisant qu’à leur tête, les autres se bloquant en se couchant ou en revenant vers le maître. Des raisons différentes en sont la cause. Dans le premier cas, un chien sûr de lui dont l’autorité du maître n’est pas absolue ; dans l’autre, un chien mentalement trop faible à cause de sa construction ou de son jeune age.
- Le travail au sifflet, prolongement de la voix. Il présente deux avantages majeurs, le fait d’être entendu de loin et la linéarité des ordres, le sifflet faisant difficilement passer les émotions que peut ressentir le dresseur.
